Chroniques Nîmoises

Meteo is the new Culture

 Un tram-bus nommé délire.

Peut-être me lirez-vous le matin, parce que vous faites partie de cette poignée (pincée serait plus juste, soyons honnêtes) ayant pris à la lettre cette histoire de rendez-vous du lundi. Peut-être vous aiderai-je à adoucir ce début de semaine, à éclairer ce ciel gris d’autant plus sombre qu’il est voisin d’une veille solaire et printanière. Peut-être ces mots seront lus devant une tasse de café, dans un tram-bus nommé délire, dans un ascenseur ou dans un canapé, dans des embouteillages pendant que le risque de perdre 3 points le téléphone à la main vous offre une montée d’adrénaline. Peut-être partagerez-vous cet article à des amis, comme pour leur dire « ces mots n’ont aucun sens, je cherchais juste une excuse pour enclencher une discussion ». J’en serais enchantée.

Le structuralisme, toi-même tu sais.

Parce que, bon, on peut parler des mille et une fonctions de la culture. Ce n’est pas pour rien que l’enseignement lui voue un chapitre entier en philosophie. Mais on peut aussi simplement s’arrêter sur le fait que cette culture, et ben elle nous permet quand même vachement de tchatcher ! Si tu ne peux plus te la raconter en société en parlant de postmodernisme (le structuralisme, toi-même tu sais), déblatérer sur les quarante larmes versées devant le dernier Pedro Almodovar ou les soixante incompréhensions nées devant le dernier Christopher Nolan, envoyer des textos de citations empouvoirantes (j’ai osé l’anglicisme) lues chez Lauren Bastide ou chez Mona Chollet, exprimer par le silence l’émotion trop immense ressentie en écoutant Ennio Morricone ou Hans Zimmer diriger un orchestre… Ben si tu ne peux plus tout ça, la discussion imite rapidement un monologue d’Evelyne Dhéliat. On ne peut même plus débriefer les lendemains de soirées. Certes, ça n’a aucun lien avec la culture mais c’était source à grande discussion autour de pas grand-chose.

Désert dissertatif.

Ne possédant pas un talent inné pour la discutaille, je me retrouve depuis presque un an, très rapidement, dans la panade. Ce désert dissertatif semblant s’étendre chaque jour un peu plus, je flippe quant à ma capacité croissante à évoquer les phénomènes météorologiques. Ainsi, je tenais à remercier du plus profond de mon être le sable du Sahara qui m’a offert mes plus longues conversations de l’année (cœur avec les doigts pour le ciel ocre) ! Mais les gars, il va falloir continuer à nous faire de l’inédit niveau climat, sinon dans deux semaines je vous fait un article listant les points communs entre les rayons du soleil et une partie de Scrabble en solo.

Les vols d’étourneaux.

Avant de vous quitter, j’en profite pour vous rappeler que c’est mon anniversaire. Ainsi, grâce à cette petite phrase, je saurai qui connaît vraiment ma date de naissance et qui sort des mythos en me disant « PTDR ton dernier article (smiley qui chiale de rire) ». Sur ce, je vais m’enfiler un café d’anniversaire, ma cafetière siffle et ma sédentarité est si élevée que ce son me rappelle nostalgiquement les vols d’étourneaux au dessus du parking de Family Village.

Je ne vous embrasse pas.

Écrit par Channel Roig

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