Chroniques Nîmoises

Ferme les yeux, t’es à Kingersheim !

Mon rôle sur ce site était pourtant simple, du moins précis. Faire un retour (certes, teinté d’égocentrisme et sans une once d’objectivité) sur les événements qui avaient lieu dans la région nîmoise. Mais voilà… Au moment même où on a fini par comprendre qu’il n’y aurait pas de pénurie de pâtes et de PQ dans les supermarchés, j’ai alors tilté que j’allais rapidement me retrouver dans une sorte de famine scribale.


Preum’s ! (J’aurai pu dire « Tout d’abord » mais je viens de boire ma quatrième tasse de café, la tachycardie me donne l’impression d’être dans une partie de Jungle Speed)

Il n’y a plus eu d’événements sur lesquels revenir. Plus d’expo à juger en se basant sur la qualité des petits-fours lors de l’inauguration. Plus de concerts à dénigrer parce que « Il paraît que le chanteur aime Jean-Pierre Raffarin sur Facebook ». Plus de festivals culinaires à bafouer en lançant des rumeurs de salmonellose (j’ai le droit d’en rire, j’en ai eu une en 1999).


Donc, bon, ben, euh … Narrer des événements quand il n’y en a pas, même avec toute mon imagination et ma bonne volonté, c’est un tout petit peu impossible. J’ai pensé à faire un retour sur les événements ayant lieu en ligne. (Je m’excuse pour la répétition du terme « événement » mais, niveau synonymes, on a « calamité, cataclysme, désastre, fléau » donc déjà que l’année a été merdique, je ne vais pas vous donner une tape dans le dos alors que vous avez déjà un pied dans la tombe.) Donc j’aurai pu effectivement faire un petit retour sur ces choses (pas trouvé mieux pour éviter la réitération) en ligne, sauf que j’ai, dans un premier temps, décider de profiter du confinement pour faire une digital détox. Puis, dans un second temps, dès le lendemain, replongé en apnée dans « Grey’s Anatomy ». Et quelle bonne idée ! 17 saisons, plus de 310 épisodes de 45 minutes où tout le monde allait moins bien que moi. Donc, vu que j’ai regardé 4 fois l’intégralité de la série, forcément je n’ai rien pu faire d’autre.


Deuz’ !



Deuxième souci, mais pas des moindres : la localité. Raconter ce qu’il se passe à Nîmes … Ben rien mais comme ailleurs ! Je veux dire, j’entends tout le monde dire « Depuis le confinement, je rêve que d’un truc, c’est de voyager ». Mais tu veux aller où mon gars ? C’est partout pareil. On en est au stade de citoyens du monde là, il n’y a plus de frontières. À Roubaix ou à Wellington, t’es sur ton canapé, face à ta fenêtre, en te demandant ce que tu vas manger le soir. Alors cette histoire d’absence de frontières, dans l’idée c’est pas mal, j’aime bien le concept. Mais, enfin, un peu de différences c’est cool.

Là, sur ton canap’ en train de bouffer ta douzième tentative de pain au levain fait maison, et ben si tu fermes les yeux, tu peux kiffer en te faisant croire que t’es sur un canapé à Essaouira car, oui, les souiris (vous vous endormirez moins cons ce soir en connaissant le nom des habitants d’Essaouira) ne font rien de plus à ce moment précis. Mais, enfin, on n’est pas à l’abri de fermer les yeux et de se retrouver à Kingersheim, petite commune voisine de Mulhouse. Alors, pas que je sois particulièrement contre l’Alsace, mais merde ! On est à deux doigts d’accéder à la fin du monde, je le prendrais un peu mal si mon imagination m’emmenait finir mes jours dans le Haut-Rhin avec du pain au levain.


Tout ça pour dire que, mes textes aussi essentiels soient-ils, ont été censurés par la vie. Malheureusement (ou heureusement) pour vous, je ne possède pas les fournitures nécessaires à mon éloquence. Ni dieu, ni maître. Ni événement, ni agglomération. Évidemment, je pourrais toujours vous raconter n’importe quoi, vous parler de ma vie, de Grey’s Anatomy ou encore de Souiris. Mais j’imagine que vous ne seriez pas assez désespérés pour lire un truc aussi foireux.



Écrit par Channel Roig

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