Chienne de vie !

Salut les bouseux ! Alors, non ce n’est pas une insulte. J’ai grandi à la campagne et les batailles de bouse de vaches faisaient partie de mes jeux préférés, redescendez d’un cran. Ah ben oui, je suis venue avec toute mon honnêteté (qui avait buté ma dignité juste avant le départ).

De la mélancolie.

A la base, cette semaine, j’avais prévu de vous parlez de mes 18 ans, de mon adolescence nîmoise, parce que tout ça fête ses 10 ans cette année. Le baccalauréat, les verres de sangria les jeudis midis de féria juste avant le cours d’histoire-géo, les saucissons du (de la ? Éternelle question) Fox Tavern, le paquet de Lucky à 5,40… L’article était plutôt pas mal ; mignon, un brin nostalgique, ce qu’il faut de bobo et rimes dramatiques. Là, des aficionados de Sévillane auraient crié « Olé » de derrière leur moustache aux arômes de cigarillos, tant cette dernière phrase entre dans le registre épique. Vous l’aurez compris, l’annulation du festival de flamenco me met dans un mood complètement loose (Moi ? Ne sachant pas jongler habilement avec la néo langue française? Cessez donc !). Quand on pourra de nouveau entendre Pepe Linares chanter au fond du 421 ou de la Casa Blanca avec un verre en équilibre sur sa tête, là et uniquement là, la vie d’avant aura repris.

Des cocktails indigestes.

Du coup, je devais donc vous parler de ma phase acnéique à la manière d’Alain Souchon. Mais entre temps, on nous a annoncé que rien ne changerait pour le moment, qu’on ne laisserait pas encore la culture se réveiller du coma dans lequel on l’a plongée de force. Il y a également eu des terroristes s’énervant de l’autre côté du globe. Parce que, oui hein, « suprémacistes blancs » c’est bien ça que ça veut dire.

Alors, si on prend ces deux informations hyper nulles, qu’on les met dans un shaker et qu’on remue tout ça sur l’air de n’importe quelle chanson de Blondie, qu’on déverse la mixture dans une écocup (ramenée chez soi après Tinals, évidemment) et ben, moi, ça me donne envie de vous parler de choses hyper joyeuses pour remonter le moral du monde. Yes, mon égo a triplé depuis la dernière fois, mes objectifs sont désormais à deux doigts de devenir interstellaires (encore un petit clin d’œil à Matthew McConaughey) (peut-être que, à force, je saurai écrire son nom de famille sans regarder sur Ecosia).

Des prières envers Saint Bruce.

Donc, bref, j’avais prévu de vous raconter des trucs hyper cool, qui vous filerez la banane pour la semaine entière. Et puis, on a été samedi. Et là, j’ai entendu parler de 2015 NU13. Alors pour ceux qui ne seraient pas fanatiques absolus d’Armageddon (on me dit dans l’oreillette que je ressasse mes références… Ce n’est pas faux, mais si VOFR devient le premier site dans les moteurs de recherche quand on tape « Armageddon » ou « Matthew McConaughey », je pourrai mourir en paix) et, donc, pas abonnés aux informations concernant l’espace et ses catastrophes hollywoodiennement scénarisables, je vais vous expliquer. La chose répondant au doux nom de 2015 NU13 n’est autre qu’un astéroïde géant qui va s’approcher pénard de la Terre. Alors, bien sûr, les professionnels assurent qu’il n’y a aucun danger, que « s’approcher » dans le jargon spatial ça veut dire être à plus de 5 millions de kilomètres, blablabla. Donc forcément, je pense mourir écraser par un caillou géant samedi à 10:16.

Si seulement Bruce Willis était devenu astronaute, plutôt qu’acteur. Le monde va exploser à cause d’un mauvais choix d’orientation quand Bruce avait 15 ans. Vraiment, on ne fait que de la merde quand on est ado ! J’imagine le jeune B.W dans les rues d’Idar-Oberstein à 4 heures du mat’, bourré à la Paulaner, hurlant « Je dormirai quand je serai mort !! ». Ouais, ben Willy B., t’aurais mieux fait de pioncer, tes choix auraient été moins merdiques et, samedi, tu nous aurais tous sauvés en te sacrifiant face à Ben Affleck !

Des priorités.

Voilà, vous avez l’explication. Face à la mort tragique de la civilisation, éradiquée par 2015 NU13, je n’avais pas le temps. Pas le temps de m’étendre sur mon adolescence, sur le Capitole, ou sur la prononciation du terme « Puzzle ». Je n’avais pas abordé ce dernière point précédemment mais, à l’instant où j’écris, mon gosse m’amène donc un puzzle et en lui énonçant ce qu’il a dans les mains, je me retrouve dans une situation délicate où, robotiquement, je l’assène de « peuzzeule, peuzleu, peuzzeule, peuzleu, … » !

Sur ce, je vous écris peut-être Adieu. Enfin, à la semaine prochaine parce que, de fait, si vous me lisez, nous sommes au moins lundi et cela signifie que Bruce s’est repris en main et nous a tous sauvés. Je vous donne rendez-vous lundi prochain, à savoir le 18 janvier, soit l’anniversaire d’Elli Medeiros.

Dans l’espoir que vous ayez ainsi « Toi, toi mon toit, toi, toi mon tout, mon roi » dans la tête pendant toute la journée.

Je ne vous embrasse pas !

Écrit par Channel Roig

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