Sarah nous raconte son confinement. Brin d’humour, réalité sans tabous, tracas et joies du quotidien rythment ses billets.
Écrit le samedi 11 avril 2020.
Je reprends un rythme correct…
Couchée pas trop tard, levée pas trop tôt, mais pas trop tard.
J’ai fait de beaux rêves, de ma vie je deviens l’architecte.
Je ne sais pas trop où je vais, je suis dans le brouillard.
L’émotion dominante concernant la situation est la peur.
Je n’ai pas peur du virus. J’ai peur de la connerie humaine.
Je suis peut-être à côté de la plaque.
Je vis peut-être dans une bulle.
Je suis peut-être une tête de mule.
Mais je ne suis pas paranoïaque.
Tous les jours on a le droit à un décompte des morts et des survivant.e.s.
Donner des chiffres bruts sans les mettre en tension avec d’autres, ça manque un peu d’honnêteté intellectuelle.
Comparaison n’est pas raison. Certes. Mais quand même…
Toutes proportions gardées, cela n’enlève rien à la tristesse et la gravité de la situation, mais il y a plus de personnes qui meurent de faim.
La FAO affirme que 25 000 personnes meurent de faim et de pauvreté chaque jour !
Depuis le début de l’épidémie du coronavirus à ce jour c’est un peu plus de 100 000 décès.
Donc 25 000×4 jours = 100 000…
Et je crains qu’avec cette crise sanitaire le nombre de personnes mourant de faim connaissent une augmentation…
Je comprends, évidemment le pourquoi du confinement.
Mais les incohérences de la gestion de cette crise sanitaire sont grandissantes.
Pour donner un seul exemple :
Tu n’as pas le droit de t’asseoir seul.e au bord de la rivière.
Mais tu as le droit d’aller t’entasser pour aller travailler.
J’ai peur quand les humains réagissent seulement avec la peur.
J’ai peur de toutes ses privations de libertés…
C’est comme ça que s’installe tranquillement des attitudes autoritaires, arbitraires, violentes et dictatoriales imposées à un groupe, une population.
Il n’y a pas que le coronavirus dans la vie…
Mais on doit se l’avouer, nos vies sont tout de même chamboulées.
Il y aurait besoin d’arracher les mauvaises herbes. Celles qui prolifèrent et étouffent les libertés des autres.
À défaut de pouvoir le faire dans les hautes sphères décisionnaires, je l’ai fait dans mon jardinet.
J’ai aussi creusé une petite tranchée à coup de pioche, pour installer une planche.
Le but de la manœuvre, stopper la prolifération de la menthe.
Chaque année j’en ai partout, à foison. Évidemment j’en donne aux voisins.
J’en aurais quand même assez pour en distribuer, vu le mètre carré vert.
Mais là, je voudrais planter des plants.
Histoire d’avoir ma propre petite production comestible.
En attendant, j’ai pris ce qu’il faut pour préparer des mojitos.
Je vais pouvoir siroter le cocktail qui va bien.
Sans craindre de me prendre une bite en ville (avec la voiture).
Aujourd’hui j’ai aussi fait le ménage.
J’ai dépoussiéré et changé les cadres de place.
J’ai décroché les vieilles photos.
J’ai aussi changé de couleur capillaire.
Je m’en fou des cheveux blancs.
Mais j’avais besoin de renouveau.
De croiser un nouveau visage dans le miroir.
Je ne lui demande pas qui est la plus belle.
Je connais la réponse. Ce n’est pas moi.
Mais aucune importance.
J’ai des petites courbes, de tout petits seins mais des valeurs, et un grand cœur.
Puis avec les années et l’expérience…je suis moins conne, mais encore assez bonne
Mais pas perverse …
Les jaloux.ses gardez votre mauvais œil.
J’ai la meilleure immunité du monde…
Je m’aime, et je vous aime.
Love sur vous
Laisser un commentaire
commentaire(s)